Les arcs de triomphe

On comptait des centaines d'arcs de triomphe dans l'Empire romain : 100 en Italie, 36 en Gaulle et 118 en Afrique ! Ces arches monumentales ont une origine religieuse. Après chaque bataille, tous les soldats devaient passer à travers une porte sacrée, appelée fornix, qui les délivrait des forces destructrices qui s'étaient emparées d'eux pendant leurs campagnes militaires. Mais bientôt l'arc de triomphe devint le symbole de la victoire de l'empereur.
Dès dès le II° siècle avant Jésus Christ, d'imposants monuments de pierre et de marbre se substituèrent aux fornices de bois temporaires ; les plus sobres, comme l'arc de Vespasien, dont on voit ici une image par Pannini, sont faits d'une porte en plein cintre, flanquée ou non de colonnes.

 
 Beaucoup d'arcs de triomphe sont plus massifs et plus complexes ; la plupart ont trois portes, comme celui de Septime Sévère : ils comportent une arche principale et deux arches latérales, plus petites. La taille des personnages, dans ce détail d'un tableau de Pannini, donnent une idée de la monumentalité des arcs de triomphe romains.

 
D'autres arcs enfin, comme l'arc de Janus construit sur le Forum Boarium, sont constitués de deux travées se coupant à angle droit.

 
 La plupart des arcs de tiomphe, comme celui de l'empereur Septime Sévère (à droite) ou celui de Constantin (au-dessous du premier), sont flanqués de colonnes en avancée.

 
  Ils sont également surmontés de statues comme l'arc de Constantin, un arc de 25 m de haut, élevé en 315 par le Sénat et le Peuple romain pour commémorer la victoire de l'Empereur sur son rival Maxence.

 
 Ornées de bas-reliefs, ces portes monumentales avaient désormais une signification politique majeure beaucoup plus qu'une signification rituelle. Commémorant la victoire, elles représentent la procession triomphale pour laquelle elles ont elles-mêmes été érigées : on y voit, comme sur l'arc de Titus, les soldats brandir leurs trésors, les prisonniers traînés le long des rues et l'empereur debout sur son quadrige ; des scènes de batailles rappellent les victoires qui l'ont mené au triomphe.

 
 Pour les rares romains qui savent lire, une inscription commémore les hauts faits de l'empereur : on peut lire ici "senatus populusque romanus

 
 

 

Toutes les images, à l'exception du bas relief représentant Titus et Vespasien sur leur quadrige (Giulio Romano, Le Triomphe de Titus et de Vespasien, 1537), sont des détails de deux tableaux de Pannini nommés Galerie de la Rome antique - 1758