Découverte près d'Anzio dans le Latium et mentionnée pour la première fois en 1611 au moment de sa restauration, cette statue fut pendant deux siècles le joyau de la collection Borghèse.

La statue donna lieu à de nombreuses interprétations : elle fut tour à tour considérée comme un gladiateur, un pugiliste, ou un discobole. On l'imagina en Ajax devant les murs de Troie ou en Léonidas de Sparte Enfin, Winckelmann suggéra que la statue était celle d'un guerrier célèbre, car les gladiateurs n'existaient pas au temps du sculpteur Agasias.

Le Gladiateur fut longtemps considéré comme le symbole d'une Antiquité homérique, peuplée de héros combattants.

Du point de vue stylistique, l'oeuvre apparaît composite, mêlant les compositions en diagonales, les proportions à la Lisyppe et le réalisme anatomique de la sculpture hellénistique.
Projeté en avant suivant une grande oblique, en appui sur une jambe, le Gladiateur est saisi en pleine action. Dans un mouvement de défense, il regarde vers le haut, comme menacé par une attaque portée par un cavalier. Le bras gauche levé devait parer ce coup avec un bouclier, dont l'attache subsiste, sculptée sur l'avant-bras.