Mis à jour au cours
de fouilles le 14 janvier 1506, en présence de Michel-Ange,
le groupe en marbre représentant Laocoon et ses fils fut
acheté par le pape Jules II pour être installé
dans la cour du Belvédère. On le rapprocha d' une
statue décrite par l'historien romain Pline l'Ancien qui
attribuait l'uvre à trois sculpteurs rhodiens :
Hagèsandros, Polydôros et Athanadôros. La légende : Dans le cheval abandonné par les Grecs devant les murs de Troie, Laocoon reconnut, avec Cassandre, une ruse d'Ulysse. Mais, malgré ses dons de divination, il ne sut persuader ses compagnons, victime de la vengeance d'Apollon qu'il avait offensé en s'unissant dans son sanctuaire avec Antiopé, devant la statue consacrée. De cette union étaient nés deux fils, Ethron et Mélanthons (ou Antiphas et Thymbracos). Appelé à remplacer le prêtre de Poséidon, lapidé après le débarquement des Grecs, Laocoon fut invité à sacrifier un taureau à Poséidon, pour nuire à la flotte ennemie. C'est le moment que choisit le Thymbréen pour dépêcher, de l'île où les Grecs attendaient l'heure propice, deux énormes serpents qui, sortant de l'eau, se précipitèrent sur les fils de Laocoon, lequel se porta sans délai à leur secours et périt étouffé avec eux. Les serpents s'étant réfugiés ensuite au pied de la statue d'Athéna, les Troyens crurent que Laocoon avait été puni d'avoir offensé la déesse, en conseillant de brûler le cheval censé lui être consacré et en osant lancer sur lui un javelot qui avait fait résonner la cavité ménagée dans son ventre. |