La protection de l'impératrice Livie lui ouvrit la voie des dignités avant l'âge légal. Préteur à vingt ans, puis gouverneur de l'Aquitaine, il fut élu consul en 33, reçut de Caligula le commandement des armées de Germanie, rétablit la discipline et obtint quelques succès contre les barbares.

Claude lui donna le proconsulat d'Afrique et Néron le gouvernement de l'Espagne Tarraconaise, province qu'il administra huit ans.

En 68, ses troupes le proclamèrent empereur, et bientôt la mort de Néron lui permit d'aller chercher à Rome la consécration de cette élection. Il s'annonçait comme l'homme du sénat et l'ennemi du despotisme des césars.

Aux prétoriens qui réclamaient le donativum, il avait répondu : " Je choisis mes soldats ; je ne les achète pas. " On citait de lui plusieurs autres paroles dignes de l'ancienne Rome, et l'on s'attendait à un règne réparateur. Mais cette espérance fut déçue.

Galba ne gouverna pas avec plus d'équité que Néron et parut quelquefois vouloir égaler sa cruauté. Il manifesta cependant sa tendance à s'appuyer sur le sénat plutôt que sur l'armée, dont il s'attira la haine et dont il ne sut pas prévenir les complots.

Les prétoriens se soulevèrent et proclamèrent Othon. Il fit quelques vains efforts pour réprimer cette révolte et fut égorgé sur le Forum (69). Son règne avait duré sept mois. On rapporte qu'il avait de lui-même tendu la gorge aux meurtriers en disant : " Frappez, si cela est utile au peuple romain. " (Larousse du XIX°siècle)